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Revue de Presse de l'Indiscipline Intellectuelle - Page 4

  • Quatre ans sous le régime des talibans en Afghanistan : « Les femmes n’ont plus le droit de parler ou de chanter, même chez elles »

    Quatre ans après jour pour jour la chute de Kaboul, les talibans ont effacé les femmes de l’espace public. Sous la charia (loi islamique) leurs droits ont été anéantis, leurs vies réduites à un enfermement sans horizon.

    Depuis le 15 août 2021, date de la prise de pouvoir des talibans et de l’imposition de la charia, les femmes ont vu leurs droits amputés : interdiction d’étudier au-delà du secondaire, de travailler dans certains métiers, de sortir seules ou de parler en public. Près de 90 décrets liberticides ont été adoptés. La dernière mesure en date : calfeutrer les fenêtres pour ne pas être vues.

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  • Guerre civile en France et au Royaume-Uni : le sombre présage d’un professeur du King’s College à Londres

    La guerre est déjà en Europe, elle ravage l’Ukraine depuis plus de trois ans. Mais c’est une autre forme de conflit que prophétise et conjure un éminent professeur du King’s College à Londres, l’une des universités les plus réputées au monde dans la discipline des «War Studies». Dans un article publié en août dans la revue Military Strategy Magazine , David Betz met en garde contre le risque de guerres civiles dans les pays européens, et particulièrement en France ou au Royaume-Uni. Solidement argumentée, son étude n’est pas un billet d’humeur ou une chronique apocalyptique, mais bien un article de recherche, scientifiquement approuvé «par les pairs».

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  • SCIENCE-FICTION ET UTOPIE Face aux désastres en cours, désactiver la fatalité

    Un livre n’aura jamais le même poids qu’un char d’assaut, le même impact qu’un missile Jericho, la même vélocité qu’une balle de sniper, ni même la vie infinie d’une donnée enregistrée par une caméra de surveillance. Un livre ne rendra jamais l’eau potable, ne replantera une forêt, ne nourrira une population, ni ne dépolluera les sols. Un livre ne protégera jamais contre un coup de matraque, ne mettra pas à bas les inégalités et injustices, ni ne renversera les tyrans comme un tsunami renverse les centrales nucléaires.

    Et pourtant. Marx voyait dans les idées et la théorie des forces matérielles capables de changer le monde1. À la question que soulevait le philosophe Etienne Tassin « Pourquoi agissons-nous ? »2 nous ajoutons « Pourquoi devons-nous imaginer ? » Non pas pour fuir ce monde qui chaque jour semble de plus en plus désespérant, mais au contraire pour commencer à agir dessus, en interrogeant nos rapports à la technique, à l’écologie et enfin à la politique.

    Et pour ce faire, un livre peut tout. Car il existe, comme la formule le philosophe Miguel Abensour « une impulsion obstinée vers la liberté et la justice, qui, en dépit de tous les échecs, de tous les désaveux, de toutes les défaites, renaît dans l’histoire, refait jour, qui, au plus noir de la catastrophe, se fait entendre, résiste,...

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  • La matriarche et le caïd : pacte éducatif dans l’islam communautaire

    Chaque année en France, on estime à environ 70 000 le nombre de mariages arrangés, parfois forcés. Ce chiffre, largement contesté et rarement documenté officiellement, est surtout le reflet d’un tabou majeur : celui d’une loi du silence, renforcée par la peur des représailles familiales, l’omerta communautaire, et le refus institutionnel de nommer les choses par peur d’accusations de racisme ou d’islamophobie.

    Or, très peu de femmes issues de familles musulmanes dénoncent publiquement les mariages arrangés qu’elles ont subis. Non pas parce qu’elles les acceptent, mais parce que le poids de la honte, du contrôle social, du bannissement symbolique — voire réel — est immense. Derrière cette invisibilisation, il ne faut pas chercher une autorité masculine évidente, un père brutal ou un frère autoritaire. Le pouvoir est ailleurs. Il est diffus. Et il est féminin.

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  • « Entre pulsions de paresse et soif d’innovation, l’impact de l’IA sur l’Humanité dépendra de la force morale de notre civilisation »

    Atlantico : À vos yeux, l’IA pourrait représenter une « forme d’événement évolutif ». Que perdrons-nous – ou gagnerons-nous – de plus profond dans notre humanité avec sa démocratisation ? S’agit-il d’une transformation comparable au passage de l’oral à l’écrit, ou de quelque chose d’encore plus radical ?
    Martin Gurri : Écoutez, pour être honnête : nous n’en savons rien. L’IA pourrait n’être qu’un outil utile, un bouleversement radical de notre structure informationnelle, ou un événement capable de modifier l’espèce humaine. Tout ce qui se dit à ce sujet relève aujourd’hui de la spéculation.
    Alors permettez-moi de spéculer.

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  • Sex, Family, Reproduction XXI: Artificialisation, how far will it go?

    The process of distancing man from nature was inaugurated a very long time ago, perhaps when he invented fire, or even before that, when he invented the first tools. The speed at which humans have extracted themselves from nature has been exponential: very slowly for millennia; more rapidly from the invention of historical memory by the great Egyptian, Greek and Roman civilisations… which thus gave themselves the means to accumulate experience; increasingly rapidly since the great discoveries of the 15th century, which began to cross cultures and civilisations and question certainties; the second last acceleration occurred in the 18th and 19th centuries, when people stopped being satisfied with what nature produced on the surface and started to attack what was underneath: minerals, coal, oil… This stage is important because it marks the changeover from the era of progress conceived as the optimisation of nature’s gifts: from the 19th century onwards, we began to emancipate ourselves from nature by exploiting its minerals, previously considered sterile, even to the detriment of its fertile part (animal and vegetable). It is not by chance that Nietzsche’s theory of the superhuman dates from the 19th century, for it was at this time that humans began to see themselves as Gods modelling the world in their own image.

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  • Après la crise du Covid, assistons-nous au crépuscule de la démocratie représentative ?

    Le célèbre magazine anglais The Economist publie chaque année depuis 2006 un index de la démocratie dans le monde, à partir de soixante critères regroupés dans cinq grands domaines : le processus électoral, les libertés publiques, le fonctionnement du gouvernement, la participation politique et la culture politique. Il aboutit à la distinction de quatre groupes de pays, qui sont ainsi répartis en 2024 :

    1) les « démocraties à part entière ». On y trouve vingt-quatre pays. Les dix premiers sont les pays scandinaves (Norvège, Islande, Suède, Finlande, Danemark), la Nouvelle-Zélande, la Suisse, l’Irlande, les Pays-Bas et Taïwan. Les autres sont l’Uruguay, le Canada, le Luxembourg, l’Australie, le Japon, l’Allemagne, le Costa Rica, le Royaume Uni, le Chili, l’Autriche, l’Espagne, le Portugal, la Grèce et l’île Maurice.

    2) les démocraties « imparfaites ». On y trouve selon les années entre 45 et 50 pays. Il s’agit du reste des pays européens comme la France et l’Italie (avec quelques exceptions en Europe de l’Est), des Etats-Unis et d’Israël, d’autres pays asiatiques comme l’Inde, les Philippines, la Thaïlande et l’Indonésie, de pays africains comme le Botswana, le Cap Vert, l’Afrique du Sud, le Suriname ou la Namibie, de pays d’Amérique du Sud comme l’Argentine et le Brésil.

    3) ...

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