« Dune est avant tout un grand livre écologiste qui parle de la raréfaction des ressources, dont l'eau », confiait récemment Brian Herbert, son fils et continuateur du cycle. Une thématique terriblement contemporaine et réelle de nos jours. Tel est en effet le rêve secret de l'écologiste impérial Liet Kynes : voir les nouveaux administrateurs d'Arrakis « verdir » la planète, modifier son écosystème pour la rendre viable. Pionnier en la matière, Herbert évoque ainsi la résilience des écosystèmes, expliquant qu'il suffit de modifier certains paramètres pour que la dynamique de l'intervention humaine tourne au désastre, ou non. « Depuis longtemps, les hommes et leurs œuvres ont été le fléau des planètes, écrit-il. La nature tend à compenser l'effet des fléaux, à les repousser ou à les absorber pour les incorporer dans le système d'une façon qui lui est propre. » À la surface d'Arrakis, modifier le cycle de l'eau initierait des « harmonies susceptibles de s'entretenir elles-mêmes ». Un concept que l'on retrouve dans l'effet Tansley et le concept de climax anthropogénique dynamique du botaniste britannique. Cette question des écosystèmes et de leur préservation tient une place centrale dans le roman de Frank Herbert, véritable fable écologique.
Indiscipline Intellectuelle Revue de Presse - Page 31
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Dune, une saga de science-fiction écologique
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Europe 2025: Made for Peace, ruled by War
Will the European project survive the Orwellian moment in which it finds itself entangled? The European Union, long asserting itself as the sole guarantor of peace on the continent, now appears ready to deploy its operations in service of war, all in the name of securing peace, of course.
In George Orwell’s seminal novel “1984,” he envisioned a dystopian world where words were twisted by totalitarian regimes, with the motto “War is Peace”[1]. When the EU, once hailed as the embodiment of European peace, prioritises the financing of war through the revival of its defense industry, are we to see this as “Peace is War”?
The European institutions and their representatives seem to have overlooked the fundamental truth that peace should never be taken for granted, despite ample warnings. In 2006, Franck Biancheri, founder of the GEAB, starkly reminded us that “Europe’s history has taught us that dreams and nightmares are the two faces of the same coin. Those absolute slogans, “Europe makes Peace”, where one cannot find any room for doubts, questions, uncertainties, are projecting a completely opposite vision of the future”[2].
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Des ours dans le vestibule : le retour de la nature sauvage en Italie
L'abandon des zones rurales accélère la tendance : les sangliers, loups et ours profitent de la forêt qui avance pour se rapprocher des hommes. Or, ces Italiens ont largement oublié comment vivre au contact des bêtes. L'héritage remonte loin : leurs ancêtres romains associaient barbarie et nature sauvage. Les sangliers n'ont plus à craindre des chasseurs qui se font rares : ils ont envahi la Ligurie et seraient 2,3 millions à piétiner les champs et endommager les haies dans tout le pays. Les zones boisées ne sont plus entretenues : les sangliers trouvent de la nourriture partout et se reproduisent très vite. C'est un cercle vicieux : les quelques agriculteurs restants partent en nombre, écœurés par les dégâts causés…
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La population animale des fermes industrielles américaines a doublé en 20 ans
De nouvelles données issues du recensement agricole 2022 du ministère américain de l’agriculture (USDA) montrent que 1,7 milliard d’animaux sont actuellement élevés chaque année dans des fermes industrielles aux États-Unis, soit une augmentation de 6 % par rapport à 2016 et de près de 50 % par rapport à il y a 20 ans.
« Les fermes industrielles les plus importantes, celles qui sont néfastes pour les agriculteurs, l’environnement et la santé publique, sont de plus en plus nombreuses », a déclaré Anne Schechinger, directrice du Midwest pour l’Environmental Working Group (EWG), dans un communiqué. « Les nouvelles données de l’USDA montrent que si on ne change pas de politique, les fermes industrielles continueront à s’agrandir, causant des ravages pour la santé publique, l’environnement et le climat. »
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La terrible histoire de Laurent Richter, apiculteur français et qui veut le rester
Laurent Fichter est apiculteur en Alsace depuis 13 ans. Son miel, sa famille, sa vie implorent une ligne Maginot. Installé à Ensisheim, au nord de Mulhouse (Haut-Rhin), le producteur de 34 ans attend toujours que des grossistes lui achètent son nectar de tilleul, de sapin ou d'acacia, alors que la récolte est finie depuis longtemps.
Ses abeilles volent dans le ciel du haut-de-gamme : labellisées bio, elles butinent aux critères de l'Indication géographique protégée (IGP) « Miels d'Alsace ». Les fûts se vendent habituellement entre 11 et 13 euros le kilo. Et même en rognant sur ses marges pour retomber à 8 euros, comme le miel classique, Laurent Fichter ne trouve pas preneur. Avec 3 000 euros de crédit à rembourser chaque mois, il a besoin d'écouler ses dix tonnes.
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Les boîtes de Pandore
La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques a failli tuer les bouquinistes parisiens : leurs fameuses boites vertes, fragiles, n’auraient pas supporté le démontage et surtout les mois d'inactivité non indemnisés eurent été fatals. L'Elysée a renoncé : que se cache-t-il au fond de la boite des bouquinistes ?
Se cache la jauge du défilé, revue à la baisse pour raisons de sécurité, donc pas de public sur les quais hauts. Et puis il y a le salaire du promoteur de la cérémonie du siècle, qui a fuité dans la presse (1): être bien payé en organisant la mort économique, sociale, culturelle d’une tradition parisienne posait un problème de justice sociale.
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La seule solution à la « suprématie de la richesse » est une économie démocratique
La captation de la richesse est une pathologie inhérente au capitalisme contemporain et se définit par les processus culturels et politiques par lesquels les riches s’établissent comme classe dominante. La théoricienne sociale Marjorie Kelly qualifie ce phénomène de Wealth supremacy (supématie de la richesse) qui est aussi le titre de son dernier livre. Mais comme elle le souligne dans cette interview exclusive pour Truthout, cette suprématie, qui a institutionnalisé la cupidité, définit un système qui est non seulement biaisé mais ausi truqué au détriment de la grande majorité de la population et qui est donc préjudiciable à l’économie, aux citoyens et à la planète.