Si la victoire de la chrétienté à Lépante, le 7 octobre 1571, a sauvé l’Europe de l’expansion ottomane, c’est grâce au courage et à la vaillance des nombreux soldats venus de tout l’Occident pour défendre leur civilisation. Cependant, ce triomphe militaire n’aurait pas été possible sans un jeune homme dont le nom est aujourd’hui absent de nos livres d’histoire et qui fut pourtant au XVIe siècle sur toutes les lèvres en Europe : Don Juan d’Autriche. Ce prince de sang aura alors connu une vie semblable à celle d’une étoile filante : éclatante de gloire, mais malheureusement éphémère.
Revue de Presse de l'Indiscipline Intellectuelle - Page 28
-
Don Juan d’Autriche, le vainqueur de Lépante
-
"Souriez, vous êtes infantilisés"
J’en ai conscience, je vous ai envoyé beaucoup de pétitions récemment.
En moins de quinze jours, j’en ai écrit deux : l’une contre la criminalisation des porteurs de canif[1], l’autre demandant au nouveau gouvernement Barnier de renoncer à son projet de généraliser la vidéosurveillance algorithmique [2] .
Ces deux combats peuvent paraître éloignés l’un de l’autre. Le premier, dérisoire. Le second, illusoire. Ils participent pourtant de réactions à un même phénomène.
Je n’avais pas du tout prévu, dans mon emploi du temps, de rédiger ces deux textes ; ils se sont imposés à moi pour faire face au caractère absurde et révoltant de ces « mesures » sorties du chapeau (hélas) sans fond de notre régime technocratique.
Et dans l’espoir d’alerter et de réveiller les esprits qui peuvent encore l’être.
-
La carte et le territoire
Une interview de Michael Duggan, géographe et maître de conférences en culture digitale, dans l’excellent trimestriel Usbek & Rica (n°44), met particulièrement l’accent sur les enjeux politiques et commerciaux de la cartographie numérique. Selon Duggan, la création de cartes n’est jamais neutre : elle reflète les intentions des acteurs qui les produisent. Les entreprises comme Google, par exemple, utilisent les algorithmes de GPS non seulement pour nous orienter, mais aussi pour orienter nos comportements de consommation. Ces systèmes privilégient certains itinéraires ou commerces en fonction de critères commerciaux, modifiant ainsi les flux de circulation et les dynamiques locales. Cela place un immense pouvoir entre les mains des entreprises tech, qui, en contrôlant ces cartes numériques, influencent subtilement nos choix quotidiens et notre vision du territoire.
-
Les grands retournements
L’histoire a connu de grands retournements, l’Art aussi : ainsi Abraham Lincoln, président anti-esclavagiste, donc progressiste était du parti… Républicain, qui est aujourd’hui celui de Trump défendant plutôt une ligne conservatrice ! La galanterie passe actuellement pour une ruse du mâle blanc asservissant à coup de politesse la gent féminine or elle fut, en son origine, une création des femmes qui, au XVIIème, civilisèrent via les bonnes manières, des hommes aux mœurs brutales… La Peinture fut une passion française, brillante au XIXème, sa renommée se prolongea au XXème via les deux Ecoles de Paris. Depuis 1982, on nous explique doctement que la Peinture c’est ringard, dépassé, réac ou pire : une passion périmée comme disait déjà Bonnard.
-
Justice nulle part ?
Un sentiment d’impunité. Depuis les incivilités quotidiennes qui exaspèrent ceux qui les subissent mais ne reçoivent jamais la réponse qu’elles méritent – le plus souvent une bonne paire de baffes –, jusqu’aux pires crimes qui passent à travers les mailles bien trop larges du filet, la multiplication des faits divers, par leur répétition même, en fait autant de symptômes d’un mal plus large. Que risque-t-on à violer la loi, c’est-à-dire à élever son petit ego au-dessus de l’universel ? En laissant faire pendant trop longtemps, en fermant les yeux – par peur légitime, paresse désinvolte ou complicité idéologique – sur la délinquance sous toutes ses formes, on a créé des monstres d’égoïsme qui ne voient plus dans l’autre un être digne de respect mais un simple objet, éventuellement un obstacle à la réalisation immédiate de son désir : tout est permis ! La déshumanisation de la société de l’obscène efface la dignité humaine derrière la pulsion individuelle.
-
Pénuries d’antibiotiques : vers un hiver catastrophe pour la France ?
Les professionnels de santé sont confrontés à des pénuries d’antibiotiques et à des difficultés d’approvisionnement concernant l’amoxicilline. Au-delà des problèmes de santé publique, la pénurie de médicaments interroge sur les pratiques économiques de l’industrie pharmaceutique.
-
« Le narcotrafic n’est pas qu’un enjeu de sécurité, c’est un enjeu de souveraineté », déclare Frédéric Lauze, secrétaire général du SCPN
Epoch Times : Frédéric Lauze, Grenoble a été le théâtre de multiples épisodes de violences avec des armes à feu souvent en lien avec le trafic de stupéfiants. À l’inverse de Paris, Marseille ou Lyon, Grenoble n’est pas une grande ville mais une ville « de taille moyenne ». Comment et pourquoi a-t-elle été gangrénée par le narcotrafic ?
Frédéric Lauze : Grenoble est une ville importante, elle se trouve quand même à la 17e place des villes les plus peuplées de France avec 160 000 habitants. Historiquement, il y a toujours eu à Grenoble de la criminalité organisée, notamment d’origine italo-sicilienne, mais aussi lyonnaise et évidemment grenobloise.
Mais aujourd’hui, on constate que c’est une ville où la sécurité se dégrade. Le narcotrafic s’y est très bien implanté, les règlements de comptes ont explosé et la violence gratuite prospère. La manière dont a été abattu l’employé municipal Lilian Dejean le prouve. Il y a un réel dysfonctionnement qui ne relève pas du simple fait divers, mais d’une dégradation de la sécurité, plus particulièrement en lien avec le trafic de stupéfiants.
Grenoble, comme bien d’autres villes, est gangrenée par le narcotrafic pour des raisons locales et nationales. La municipalité ne s’empare pas des questions de sécurité, elle les minore ou ne les traite pas.
Par exemple, la mairie ne veut pas développer la vidéoprotection sous prétexte que cela porterait atteinte aux libertés, et s’oppose également à l’armement de la police municipale. Une opposition qui n’est pas sans conséquence puisque dans le cadre de la coproduction de sécurité, la police nationale ne peut pas ainsi compter pleinement sur l’appui des autorités municipales comme c’est le cas dans d’autres grandes villes… Toutes ces postures idéologiques favorisent l’insécurité.