L’idée d’alliance avec des non-humains, spontanée chez plusieurs peuples autochtones, est considérée comme une fable pour nous, parce qu’on ne peut pas imaginer, dans la modernité, s’allier avec des puissances pensées comme « inférieures ».
Or, on a là un cas explicite d’animal dont l’activité spontanée revient à régénérer les milieux de vie, de manière insubstituable, et en particulier à atténuer les crises qui vont nous frapper avec le changement climatique. Nous sommes dans une vulnérabilité partagée, et nous avons besoin, comme lui, de cette alliance. L’enjeu était d’aller jusqu’au bout de cette idée en articulant une philosophie du vivant, une politique de l’eau, mais aussi une pratique de régénération.