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  • Moineaux, chats, papillons : « La plupart des animaux savent se soigner »

    Et si la médecine n’était pas l’apanage de l’espèce humaine ? Dans un ouvrage passionnant, Nos plus grands médecins, publié le 8 octobre aux éditions Les liens qui libèrent, le biologiste Jaap de Roode révèle l’ampleur des pratiques de médication des animaux — c’est-à-dire leur usage d’éléments extérieurs à eux (une plante, un champignon, de l’argile…) pour soigner ou prévenir une maladie. Reporterre a rencontré, lors de son passage à Paris, le professeur à l’université Emory d’Atlanta (Géorgie).

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  • Pierre Serna: Une histoire « partagée » entre les humains et les animaux

    En partant du constat que “sans animaux, il n’y a pas de société humaine ”, Pierre Serna, expert de la Révolution, s’est mis à raconter l’histoire “partagée” des humains et des animaux, c’est-à-dire à faire une histoire ensemble, en considérant que les animaux ont une agentivité politique, au même titre que les humains. Il s’agit d’écrire et penser une histoire des animaux en “situation sociale” et étudier les rapports de force et de domination, d’une interrelation sans laquelle l’homme ne serait rien. Cet historien s’intéresse particulièrement à l’agentivité des animaux lors de la Révolution française (1789-1799) et de la Première République (jusqu’en 1804) mais son analyse permet de s’interroger aussi sur le présent. Comment peut-on expliquer qu’en ayant jamais été aussi armés et sensibilisés à la question animale nous tuons chaque année des milliards d’animaux ? Voyons avec Pierre Serna ce que l’histoire “partagée” des humains et des animaux pendant la Révolution du XVIIIème siècle peut nous apprendre…

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  • Quand l'Art contemporain grenouille...

    La place Vendôme, centre de la joaillerie de luxe, est devenu un symbole brûlant après le « casse du siècle » au Louvre qui a emporté des trophées de l’excellence française en ce domaine.  Pour mesurer le cynisme de notre élite culturelle il fallait y aller, à l'occasion de la foire Art Basel Paris, qui s’est tenue jusqu’ au 26 octobre : l'artiste américain Alex Da Corte y a gonflé un ballon vert monumental, à l'effigie de Kermit la Grenouille...

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  • Helen Andrews: The Great Feminization

    In 2019, I read an article about Larry Summers and Harvard that changed the way I look at the world. The author, writing under the pseudonym “J. Stone,” argued that the day Larry Summers resigned as president of Harvard University marked a turning point in our culture. The entire “woke” era could be extrapolated from that moment, from the details of how Summers was cancelled and, most of all, who did the cancelling: women.

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  • L'enquête sur l'attentat contre Nord Stream 2 fragilise les relations entre Berlin et Varsovie

    L'attentat du 26 septembre 2022 n'a pas « seulement » détruit un gazoduc vital pour l'économie allemande. L'enquête pointe du doigt des suspects ukrainiens que la justice polonaise refuse d'extrader, provoquant la colère des autorités allemandes. Dans la perspective d'élections cruciales l'année prochaine en Allemagne avec la montée de l'AfD, l'acte de guerre de 2022 met à mal la cohésion de l'UE.

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  • Un monochrome d’Yves Klein à 18,4 millions d’euros : au secours, Alphonse Allais !

    Alphonse Allais, pince-sans-rire

    Qu’un peintre aime la belle teinte, on ne peut que l’en féliciter. La beauté a été tellement conspuée, au XXe siècle ! Alors, mieux vaut le profond bleu IKB qu’un bleu louche ou qu’un bleu sale. Mais l’idée du monochrome total, elle, remonte à notre loustic national Alphonse Allais. Son imagination était telle qu’il a tourné en dérision, par avance, beaucoup de nos snobismes. Dans son Album Primo-Avrilesque (1897), il inventa le principe du monochrome décliné en sept tons. Dont les trois mentionnés pour Malevitch, Soulages et Klein : le blanc (Première communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige), le noir (Combat de nègres dans une cave, pendant la nuit), le bleu (Stupeur de jeunes recrues apercevant pour la première fois ton azur, ô Méditerranée !).

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  • Philippe Aghion, ou les limites d’une théorie macroéconomique de l’innovation

    La croissance économique, mesurée à l’aune du produit intérieur brut (PIB), reste l’obsession de nos gouvernants. Ils scrutent avec inquiétude tout dévissement de cet indicateur, synonyme de déficits, de dettes accrues et le signe avant-coureur d’un déclassement. Comment stimuler la croissance ? Telle est la question lancinante qui agite les pouvoirs publics, en Europe en particulier, où celle-ci est atone depuis la fin des Trente glorieuses.

    Pour Philippe Aghion et Peter Howitt, récents récipiendaires du prix de la banque de Suède en l’honneur d’Alfred Nobel, la solution réside dans l’innovation technologique. Reprenant à leur compte les idées développées par l’économiste autrichien Joseph Schumpeter au début du XXe siècle, ils affirment que ces innovations, cumulatives par nature, génèrent des rendements croissants qui sont le moteur de la croissance. L’innovation émerge et se diffuse sous l’impulsion des entrepreneurs, qui espèrent en tirer des rentes temporaires. Les nouvelles innovations remplacent les technologies et pratiques antérieures : c’est le fameux phénomène de la « destruction créatrice », théorisé par Schumpeter.

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