Cet article analyse un mode de gouvernance caractéristique des démocraties libérales européennes : l’adoption de normes intrusives dans la vie quotidienne, toujours justifiées au nom de la vertu (santé, sécurité, protection des enfants, environnement, solidarité humanitaire). S’inspirant de Tocqueville et de Foucault, nous montrons que cette dynamique correspond à un « despotisme doux » ou à une biopolitique paternaliste. Loin d’être accidentelle, elle s’explique par la perte progressive des compétences souveraines des États au profit d’instances supranationales. Moins les États disposent de leviers régaliens, plus ils compensent par un surcroît de réglementation domestique, conduisant à une forme de dérive totalitaire douce, un « soft totalitarisme ».
Revue de Presse de l'Indiscipline Intellectuelle
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Gouverner par la vertu : le despotisme doux des démocraties libérales contemporaines
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Dislocation de l’Occident : les menaces (Emmanuel Todd)
Moins de deux ans après la publication en français de La Défaite de l’Occident, en janvier 2024, les principales prédictions du livre sont vérifiées. La Russie a militairement et économiquement tenu le choc. L’industrie militaire américaine est épuisée. Les économies et les sociétés européennes sont au bord de l’implosion. Avant même que s’effondre l’armée ukrainienne, le stade suivant de la dislocation de l’Occident est atteint.
Je suis depuis toujours hostile à la politique russophobe des États-Unis et de l’Europe mais, en tant qu’occidental attaché à la démocratie libérale, Français formé à la recherche en Angleterre, enfant d’une mère réfugiée aux États-Unis pendant la deuxième guerre mondiale, je suis catastrophé par les conséquences pour nous, Occidentaux, de la guerre menée sans intelligence contre la Russie.
Nous ne sommes qu’au début de la catastrophe. Un point de bascule approche au-delà duquel se développeront les conséquences ultimes de la défaite.
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The activists and the anime
In just the last month, Nepal, Indonesia, the Philippines and Madagascar have all experienced large protests led by young people outraged over government corruption and inequality. Flying above each of the protests was a common flag: a grinning skull and bones wearing a straw hat.
The flag comes from a long-running Japanese manga and anime series called “One Piece,” which follows a scrappy crew of pirates as they take on a corrupt and repressive government. The franchise, recently relaunched as a live-action series on Netflix, has been dubbed in more than a dozen languages and has amassed a huge following, with more than 500 million copies of the print version published.
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Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le régime de Poutine, par Thibaut de Varenne
Le régime de Vladimir Poutine, qui domine la scène politique russe depuis le début du XXIe siècle, défie les classifications simplistes. Il ne constitue ni une simple restauration de l'Union Soviétique, ni une démocratie de marché à l'occidentale. Il s'agit d'un système autoritaire hybride, unique et cohérent, qui a réinventé et instrumentalisé des éléments de l'héritage soviétique pour consolider un modèle de capitalisme d'État. Dans ce système, l'élite économique, connue sous le nom d'oligarques, a été transformée de maîtres du jeu politique sous Boris Eltsine en vassaux du Kremlin, dont la fortune et la survie sont conditionnées par leur allégeance politique. Je me propose d'analyser en profondeur les trois piliers fondamentaux de ce système : son rapport complexe et sélectif avec le passé soviétique, la nature véritable de son modèle économique, et le pacte de pouvoir qui lie le Kremlin à son oligarchie. -
Au Groenland, le Danemark s'excuse formellement pour la contraception forcée
[…] Entre Nuuk et Copenhague, les pierres d'achoppement sont légion, en particulier les adoptions forcées ou le placement forcé d'enfants groenlandais au Danemark.
Le gouvernement danois cherche à apaiser les tensions à l'heure où le Groenland est convoité par les États-Unis de Donald Trump.
"C'est la pression de l'extérieur, particulièrement des États-Unis, qui oblige le Danemark à accroître ses efforts", a estimé Mme Chemnitz. "Ca fait dix ans que je suis députée et je n'avais jamais vu autant d'efforts avant".
Mette Frederiksen a rompu avec la tradition de ses prédécesseurs qui assuraient que le Danemark n'avait pas de raison de s'excuser.
"Par le passé, les Premiers ministres danois ont toujours été extrêmement réticents à reconnaître les injustices commises au Groenland", rappelle l'historienne Astrid Andersen, chercheuse auprès de l'Institut danois des études internationales. […]
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Pfizer Papers dévoilés à Bruxelles : des milliers de documents inédits sur le vaccin contre le Covid
Le 3 septembre , la députée européenne Christine Anderson a présenté la journaliste et consultante Naomi Wolf au Parlement européen. Mme Wolf a présenté le rapport « The Pfizer Papers », préparé avec Amy Kelly à partir de centaines de milliers de documents – que le laboratoire pharmaceutique n’a pas publiés – sur les effets indésirables des vaccins à ARN messager.
Ces documents, obtenus par voie judiciaire, ont été analysés par une équipe d’environ 3500 professionnels, dont des médecins et des avocats, qui ont produit plus de 100 rapports à ce jour. Mme Wolf a décrit les données trouvées et, exprimant sa surprise face aux expériences révélées, a évoqué la possibilité que le Parlement européen enquête sur l’intérêt d’utiliser le vaccin comme « une arme biologique déployée pour réduire les populations occidentales et exercer une influence politique ».
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On assassine en politique
Charlie Kirk pensait et affirmait que l’homosexualité est une maladie, qu’une fillette qui a été violée devait garder l’enfant de son violeur, que les morts par armes à feu étaient le prix à payer pour la liberté d’en détenir… et bien d’autres joyeusetés que ses détracteurs ne cessent de diffuser depuis sa mort. Et alors ?
Charlie Kirk était aussi un excellent débatteur, un fin rhéteur, aux discours emplis de sophismes et de pétitions de principe mais qui donnait la parole à ses adversaires, qui croyait aux vertus de la discussion publique et qui était capable de montrer une véritable empathie à l’égard de ses contradicteurs. Et alors ?
Il ne s’agit certainement pas pour moi de le pleurer ni de faire son panégyrique. Pas même de lui rendre un hommage indu. Évidemment ses idées me sont pour la plupart hautement antipathiques. Et si, par une curieuse et improbable coïncidence, j’avais été amené à débattre avec lui, sans doute aurais-je pris plaisir à cette castagne oratoire. Et alors ?
Et alors ? en quoi tout cela peut-il justifier un seul instant son assassinat ?