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Indiscipline Intellectuelle Revue de Presse

  • Affaire Daoud : un attentat contre la littérature

    Kamel Daoud a vécu la décennie noire en Algérie, qui a fait plusieurs centaines de milliers de victimes (200 000 ? 500 000 ?). Il a vu l’ascension des islamistes et les horreurs qu’ils ont commises. Comme Boualem Sansal, il reconnaît ici les signes avant-coureurs de ce qui s’est déjà passé là-bas. Et il subit la vindicte de tous ceux qui lui reprochent de ne pas se taire, de ne pas fermer les yeux, de ne pas jouer le jeu, de ne pas accepter les assignations à résidence identitaire : mauvais Arabe, Daoud ! Suppôt de l’extrême droite, Daoud ! Islamophobe, Daoud ! Faut-il que les habituels compagnons de route de l’islamisme soient bêtes pour proférer de telles calomnies.

    Le prix Goncourt a accru encore leur haine, sur fond de « tensions », comme on dit pudiquement, avec l’Algérie où le roman est déjà interdit : il y viole la loi dite « sur la réconciliation nationale » qui interdit tout publication qui évoquerait la décennie noire. Peu étonnant : ce négationnisme d’État, cette amnésie nationale imposée sont justement au cœur de Houris. Écrivains, historiens, journalistes… et tous les citoyens voient leur histoire, à l’image de celle d’Aube, confisquée et niée. Sansal est emprisonné et diffamé, Daoud diffamé et censuré. Le traitement que réserve ce régime aux écrivains qui lui déplaisent dit beaucoup de son rapport à l’art, à l’intelligence et à la beauté.

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  • L’isolement définitif de la minorité planétaire

    L’état de choc de la minorité planétaire occidentale est parfaitement compréhensible et prévisible. En premier lieu en ce qui concerne le pseudo-jardin florissant bruxellois. L’arrogance des régimes européistes se transformera progressivement dans la constatation de la réalité dans laquelle les vassaux purs et simples incapables de défendre leurs propres intérêts nationaux n’ont pas leur place parmi les forces clés du monde multipolaire. Ces vassaux de Bruxelles et de Kiev, ayant cherché à être le centre de l’univers, se sont retrouvés à l’écart de la politique internationale et dans un isolement complet.

     

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  • Ce que la fermeture de C8 dit de la santé de notre démocratie

    n juillet 2024, l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel français, signait la disparition de C8 sur la TNT, en fondant sa décision « au regard de l’impératif prioritaire de pluralisme ».

    La chaîne de télévision C8, appartenant au groupe Canal+, a pourtant réalisé les meilleurs scores d’audience de la TNT avec une part d’audience de 3,1 %, notamment grâce à son émission de divertissement « Touche pas à mon poste » (TPMP), animée par Cyril Hanouna. Une pétition de soutien à C8, lancée fin 2024, a recueilli plus d’1 million de signatures, montrant l’engouement des Français pour conserver leur chaîne.

    Invitant des personnalités de tous bords, l’émission souvent grivoise balaie l’actualité en faisant réagir le public et ses chroniqueurs. Elle a fait intervenir, par exemple, des représentants des gilets jaunes, des médecins et avocats parlant des effets secondaires du vaccin contre le Covid-19, ou encore des responsables du Rassemblement national, que les autres médias boudent ou critiquent.

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  • À Munich, J.D. Vance a abordé sans détour les questions qui fâchent

    Vance a carrément dénoncé une dérive liberticide des démocraties libérales et les a invitées à « changer de cap » face à « l'immigration de masse ». (L'intégralité de son discours traduit en français dans Le Figaro du 15 février 2025.) Son avertissement n'est pas sans rappeler celui que Soljenitsyne avait lancé aux Occidentaux, il y a près d'un demi-siècle, dans son célèbre discours d'Harvard (« Le déclin du courage », 8 juin 1978). Sans s'embarrasser de précautions oratoires, le bras droit de Donald Trump a interpellé les dirigeants européens : « Écoutez ce que votre peuple vous dit ! ». Dans un ardent plaidoyer pour « la liberté d'expression », il a dénoncé la multiplication de lois restreignant cette liberté fondamentale (protégée par le Premier amendement de la Constitution des États-Unis) dans la plupart des pays européens.

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  • Une maman déclarée morte deux fois, autopsiée trois fois ! Le trafic d'organes en France

    Scandale de l'Affaire Éliane Kabile : hôpital public, mort mystérieuse, vol d’organes étouffé, deux actes de décès, trois autopsies et la double disparition du corps ! Nous recevons Thierry Kabile au micro de Nexus pour comprendre les contours de cette affaire rocambolesque et dramatique qui révèle les dessous du trafic d'organes en France avec la complicité criminelle de certains policiers et juges. "On refait le procès" avec Thierry Kabile, le fils de la victime et Morad El Hattab. 

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  • Laurent Mucchielli : « L’idée que nous ayons ‘repris notre vie comme s’il ne s’était rien passé’ après la crise Covid est une illusion totale »

    ENTRETIEN – Laurent Mucchielli est sociologue, directeur de recherche au CNRS, auteur de La Doxa du Covid (deux volumes) et Défendre la démocratie, paru aux éditions éoliennes. Il vient de publier dans la revue Dogma un article intitulé « ‘Populiste’ ou ‘populaire’ ? Réflexions sur les résultats électoraux américain et français de 2024 et sur la déconnexion croissante entre l’espace médiatique et la vie réelle ». Dans cet entretien, le chercheur, qui s’est illustré par ses critiques incisives de la gestion institutionnelle de l’épidémie du Covid-19, analyse le bouleversement idéologique que représente la nomination de Robert Kennedy Jr. à la direction du ministère de la Santé des États-Unis. Cinq ans après, il dresse aussi un bilan de cette crise historique qui a marqué la France et le monde, rappelant qu’il serait illusoire de considérer les conséquences de ces années tourmentées comme un simple mauvais souvenir voué à s’estomper : elles appellent, au contraire, à être pensées.

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  • Exporter ou nous nourrir, il faut choisir

    Terre de Liens analyse dans ce nouveau rapport les implications foncières d’un tel paradoxe. 28 millions d’hectares, c’est assez pour nourrir la population française et même plus. Mais en dédiant 43 % de ses terres à l’exportation, la France hypothèque sa souveraineté alimentaire : la surface disponible par habitant pour se nourrir est réduite à 2 100 m2, soit à peine la moitié de ce qu’il faudrait pour nourrir une personne. 

    Pour combler le déficit, l’augmentation de nos importations contredit le discours ambiant d’une puissance agricole qui nourrit le monde. Notre modèle agricole est si absurde que nos terres ne nourrissent ni ceux qui la travaillent, ni ceux qui vivent autour. 

    Pour atteindre la souveraineté alimentaire, c’est tout le système agricole et alimentaire qui doit évoluer. C’est la manière dont on produit, transforme, distribue et consomme l’alimentation. Dans les territoires, cette évolution est déjà à l'œuvre. Avec ce rapport, Terre de Liens appelle les autorités nationales à répondre à l'appel citoyen et paysan pour accélérer la transition agricole et alimentaire. 

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