Mathématicien et philosophe, Olivier Rey est chercheur au CNRS, enseignant en philosophie à l’Université Paris 1, membre de l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques. Egalement romancier et essayiste, il a publié plusieurs ouvrages, dont Réparer l’eau (Stock, 2021) – lui rendre sa capacité d’enchantement, en quelque sorte, et Une question de taille (Stock 2014) qui aborde la perte de notre sens de la mesure. Au fil de ses publications qui scrutent la place des sciences dans notre société, il livre une réflexion sensible sur les ruptures grandissantes entre l’humanité et son milieu naturel. Interrogé par la revue Sesame, il répond avec un regard lucide et poétique à la fois sur notre rapport actuel aux « ressources hydriques ». Une eau gérée, canalisée, traitée qui, perdant ses vertus purifiantes, dessèche nos imaginaires.
Revue de Presse de l'Indiscipline Intellectuelle - Page 42
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“L’eau n’est plus ce qui purifie, mais ce que nous faisons passer dans des stations d’épuration”
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Reaching the end of offshored industrialization
Industry is based on the use of fossil fuels. Electricity also plays a role, but it is more like the icing on the cake than the basis of industrial production. Industry is polluting in many ways, so it was an “easy sell” to move industry offshore. But now the United States is realizing that it needs to re-industrialize. At the same time, we are being told about the need to transition the entire economy to electricity to prevent climate change.
In this post, I will try to explain the situation–how fossil fuel prices have spiked many times, including 1973-1974 (oil) and more recently (coal in 2022). I will also discuss the key role fossil fuels play. Because of the key role of fossil fuels, a reduction in per-capita fossil fuel consumption likely leads to a transition to fewer goods and services, on average, per person. A transition to all electricity does not seem to be feasible. Instead, we seem to be headed for increased geopolitical conflict and the possibility of a financial crash seems greater.
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La République des imposteurs, d’Éric Branca : incursion dans l’histoire méconnue de l’après-guerre
ENTRETIEN. Au moyen d’archives inédites, Eric Branca dévoile dans La République des imposteurs (Perrin) certains pans ignorés et sinistres de l’envers de l’après-guerre. Une période de l’histoire de France marquée par l’imposture, la corruption, le travestissement à tous les niveaux de l’édifice national, explique l’historien, qui voit également dans « la IV° République et son parti-pris supranational » les débuts de la mise en œuvre d’un projet conforme au « catéchisme mondialiste » de Jean Monnet, considéré comme l’un des pères fondateurs de l’Union européenne.
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Cinq graphiques pour comprendre le nouveau visage de la mondialisation
Afin de mesurer l’appétit de la mondialisation, la Cnuced focalise l’attention sur le nombre de projets d’investissements à l’étranger initiés chaque année. Certes, cela ne représente qu’une partie de l’ensemble des dépenses effectuées par les entreprises pour se mondialiser, et en ce sens cela ne fournit pas une analyse complète et définitive. Mais cela donne une idée de la volonté des firmes de maintenir ou pas la dynamique de mondialisation à l’œuvre depuis plusieurs décennies. On peut dès lors en retenir cinq grands enseignements.
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Vaccins Covid : Le vent a-t-il tourné? Le sujet autrefois tabou des lésions fait son entrée dans les revues médicales
En mars 2020, j’ai lu avec grand intérêt un article publié dans Nature Medicine intitulé The proximal origin of SARS-CoV-2 (L’origine proximale du SRAS-CoV-2), rédigé par Kristian Andersen, de l’institut californien Scripps, et quatre autres professeurs renommés. On peut y lire que le SARS-CoV-2 se lie aux cellules humaines bien mieux que ne le prévoyaient les programmes informatiques, et l’article de conclure que « le SARS-CoV-2 n’est pas le produit d’une manipulation délibérée ».
Ayant travaillé pendant plus de dix ans comme scientifique au sein de la plus importante entreprise de vaccins au monde, je ne peux qu’être en d’accord avec cette affirmation.
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QR code pour les JO : entre la liberté et la sécurité, une question de société… et de business
Alors que s’ouvre la plateforme numérique « Pass Jeux » permettant d’obtenir un QR code pour se déplacer dans les zones du périmètre de sécurité des JO, l’inscription va s’accompagner d’une enquête administrative de chaque personne résidant, travaillant ou voulant se déplacer dans les zones concernées à Paris.
Ce quadrillage de la ville et l’utilisation d’un QR code est une première pour un évènement de cette taille en Europe et est rendu possible par une loi votée récemment sur les JO. Cependant, si rien n’interdit juridiquement cette forme de contrôle inédite d’une manifestation sportive, les questions de la « stricte nécessité et proportionnalité » de ces mesures, des modalités de contrôle des QR code par les forces de l’ordre et de la protection des données personnelles, sont déjà soulevées par des juristes et pourraient faire l’objet de saisines de la justice.
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Selon une astrophysicienne, le nouveau « Petit Âge glaciaire » a déjà commencé
Ces derniers mois, les médias se sont répandus en informations sur de prétendues « températures record ». Le problème est que de nombreuses stations de mesure se trouvent désormais dans des îlots de chaleur en raison de l’urbanisation. Partout où c’est possible, on manipule et on triche, uniquement pour pouvoir présenter des chiffres plus élevés. Sans parler du fait que nous nous trouvons dans une phase El Niño (qui se termine entre-temps), qui est traditionnellement associée à des températures plus élevées. A cela s’ajoute la vapeur d’eau du Hunga Tonga, qui agit également comme un gaz à effet de serre. Tout cela a très peu à voir avec le dioxyde de carbone, comme je l’ai déjà expliqué en détail dans mon livre « Le CO2 n’est pas notre ennemi ».