La liste rouge des espèces menacées vient d’être actualisée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), et le hérisson d’Europe a changé de catégorie. Chassé de son habitat par l’expansion urbaine et l’intensification agricole, victime des pesticides — qui tuent les insectes dont il se nourrit — et des collisions avec les voitures, l’animal est en déclin dans la moitié des pays où il est recensé. Il passe de « préoccupation mineure » à « quasi menacé » d’extinction, et « il est probable qu’il entrera dans la catégorie “vulnérable” la prochaine fois que nous l’évaluerons », alerte Sophie Rasmussen, chercheuse à l’université d’Oxford, auprès de l’AFP.
Revue de Presse de l'Indiscipline Intellectuelle - Page 19
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Le hérisson « quasi menacé » d’extinction
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Naître ou le néant Pourquoi faire des enfants en temps d'effondrement ?
27 octobre 2024. Il fallait toute l’audace de Marianne Durano, mère de quatre enfants et professeur de philosophie en lycée public, pour oser détourner le titre de ce qui fut en son temps la Bible de l’existentialisme athée (L’Être et le néant, 1943) et entreprendre une apologie de la naissance avec Naître ou le Néant (Desclée de Brouwer, 2024). Elle conclut cette solide démonstration par un acte de foi : « Donnons la vie pour mieux la sauver, et nous aurons au moins cette joie d’avoir habité le monde en vivants. »
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Il était une fois LUCA, l'ancêtre commun supposé de tout être vivant…
Il y a 4,2 milliards d'années serait apparu LUCA (Last Universal Common Ancestor), l'ancêtre commun à tout être vivant actuel. Mais que sait-on vraiment de lui et de l'environnement dans lequel il évoluait ? Comment les scientifiques remontent-ils l'horloge du temps pour essayer de décoder son génome, dont une nouvelle reconstitution possible a été présentée en juillet 2024 dans la revue scientifique Nature Ecology and Evolution ?
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Les réseaux sociaux, une psychopathologie sociale ?
Dans un passionnant article récemment publié dans l’European Journal of Trauma and Dissociation, le psychologue Éric Binet explore l’évolution du syndrome de Munchausen (SM), un trouble factice, vers une forme contemporaine baptisée Munchausen par Internet (MbI).
Il observe une prolifération de témoignages en ligne, souvent chez des jeunes adultes, se déclarant atteints de troubles dissociatifs de l’identité (TDI) sans qu’un diagnostic clinique ne le confirme. Selon Binet, ces individus, influencés par des communautés virtuelles et des figures populaires sur les réseaux sociaux, sont encouragés à s’auto-diagnostiquer et à revendiquer une identité de malade, créant ainsi un climat où les faux positifs prolifèrent. A noter que ces identités correspondent souvent a des pathologies « valorisantes » ou à la mode : HPI, trouble bipolaire, TSA et plus rarement à des fonds de tiroir du DSM5 du genre pervers narcissique, psychopathe ou paraphile…
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George Soros, financier de génie et idéologue influent
En septembre 1992, à la suite d'une spéculation osée sur la dévaluation de la livre sterling, George Soros devient « l'homme qui a fait sauter la Banque d'Angleterre ». Après avoir vendu massivement la devise pour la racheter moins cher, il empoche 1,1 milliard de dollars en 24 heures. C'est à la même époque qu'il s'attaque à la lire italienne, puis au franc français. Interrogé par LSDJ,
un économiste ayant travaillé avec lui décrit Soros comme « le plus grand trader de l'histoire ». Sa fortune est aujourd'hui estimée à 7,2 milliards de dollars par la revue Forbes, après avoir fait don de plus de 32 milliards à l'OSF, selon l'organisation elle-même, ce qui est colossal. Qui a déjà dépensé autant pour défendre ses idées ? -
Les Brics+ et l'anti-impérialisme de marché
Le seizième sommet des Brics+ s'est tenu à Kazan, en Russie, du 22 au 24 octobre 2024. Sous les projecteurs, l'hôte de la cérémonie, le président Vladimir Poutine, a mis en scène l'échec de la stratégie occidentale visant à l'isoler. Loin des accolades, toutefois, les travaux se sont concentrés sur une thématique : celle de la monnaie, au sujet de laquelle les autorités russes avaient préparé un « document de travail » à la suite d'une rencontre des ministres des finances des Brics+ en février dernier.
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Inondations : passer de la tragédie au roman
L’eau déferle, les maisons s’effondrent, les familles pleurent, et les médias diffusent l'image d'une humanité impuissante, broyée par le destin.
C'est la structure même de la tragédie classique : la fatalité frappe et l'homme n'est que témoin de sa propre chute. Ce récit médiatique omniprésent nous fait vivre les inondations comme une épreuve à laquelle il est impossible d'échapper. Dans cette vision tragique, le destin est une force extérieure, inéluctable, qui frappe les innocents et laisse derrière lui un paysage de désolation et d’impuissance. Nous assistons, passifs, à cette grande mécanique qui nous dépasse.