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  • La matriarche et le caïd : pacte éducatif dans l’islam communautaire

    Chaque année en France, on estime à environ 70 000 le nombre de mariages arrangés, parfois forcés. Ce chiffre, largement contesté et rarement documenté officiellement, est surtout le reflet d’un tabou majeur : celui d’une loi du silence, renforcée par la peur des représailles familiales, l’omerta communautaire, et le refus institutionnel de nommer les choses par peur d’accusations de racisme ou d’islamophobie.

    Or, très peu de femmes issues de familles musulmanes dénoncent publiquement les mariages arrangés qu’elles ont subis. Non pas parce qu’elles les acceptent, mais parce que le poids de la honte, du contrôle social, du bannissement symbolique — voire réel — est immense. Derrière cette invisibilisation, il ne faut pas chercher une autorité masculine évidente, un père brutal ou un frère autoritaire. Le pouvoir est ailleurs. Il est diffus. Et il est féminin.

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  • « Entre pulsions de paresse et soif d’innovation, l’impact de l’IA sur l’Humanité dépendra de la force morale de notre civilisation »

    Atlantico : À vos yeux, l’IA pourrait représenter une « forme d’événement évolutif ». Que perdrons-nous – ou gagnerons-nous – de plus profond dans notre humanité avec sa démocratisation ? S’agit-il d’une transformation comparable au passage de l’oral à l’écrit, ou de quelque chose d’encore plus radical ?
    Martin Gurri : Écoutez, pour être honnête : nous n’en savons rien. L’IA pourrait n’être qu’un outil utile, un bouleversement radical de notre structure informationnelle, ou un événement capable de modifier l’espèce humaine. Tout ce qui se dit à ce sujet relève aujourd’hui de la spéculation.
    Alors permettez-moi de spéculer.

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  • Sex, Family, Reproduction XXI: Artificialisation, how far will it go?

    The process of distancing man from nature was inaugurated a very long time ago, perhaps when he invented fire, or even before that, when he invented the first tools. The speed at which humans have extracted themselves from nature has been exponential: very slowly for millennia; more rapidly from the invention of historical memory by the great Egyptian, Greek and Roman civilisations… which thus gave themselves the means to accumulate experience; increasingly rapidly since the great discoveries of the 15th century, which began to cross cultures and civilisations and question certainties; the second last acceleration occurred in the 18th and 19th centuries, when people stopped being satisfied with what nature produced on the surface and started to attack what was underneath: minerals, coal, oil… This stage is important because it marks the changeover from the era of progress conceived as the optimisation of nature’s gifts: from the 19th century onwards, we began to emancipate ourselves from nature by exploiting its minerals, previously considered sterile, even to the detriment of its fertile part (animal and vegetable). It is not by chance that Nietzsche’s theory of the superhuman dates from the 19th century, for it was at this time that humans began to see themselves as Gods modelling the world in their own image.

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  • Après la crise du Covid, assistons-nous au crépuscule de la démocratie représentative ?

    Le célèbre magazine anglais The Economist publie chaque année depuis 2006 un index de la démocratie dans le monde, à partir de soixante critères regroupés dans cinq grands domaines : le processus électoral, les libertés publiques, le fonctionnement du gouvernement, la participation politique et la culture politique. Il aboutit à la distinction de quatre groupes de pays, qui sont ainsi répartis en 2024 :

    1) les « démocraties à part entière ». On y trouve vingt-quatre pays. Les dix premiers sont les pays scandinaves (Norvège, Islande, Suède, Finlande, Danemark), la Nouvelle-Zélande, la Suisse, l’Irlande, les Pays-Bas et Taïwan. Les autres sont l’Uruguay, le Canada, le Luxembourg, l’Australie, le Japon, l’Allemagne, le Costa Rica, le Royaume Uni, le Chili, l’Autriche, l’Espagne, le Portugal, la Grèce et l’île Maurice.

    2) les démocraties « imparfaites ». On y trouve selon les années entre 45 et 50 pays. Il s’agit du reste des pays européens comme la France et l’Italie (avec quelques exceptions en Europe de l’Est), des Etats-Unis et d’Israël, d’autres pays asiatiques comme l’Inde, les Philippines, la Thaïlande et l’Indonésie, de pays africains comme le Botswana, le Cap Vert, l’Afrique du Sud, le Suriname ou la Namibie, de pays d’Amérique du Sud comme l’Argentine et le Brésil.

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  • Le capitalisme financier est aujourd’hui plus dangereux que jamais

    Le krach de 2008 était censé annoncer la fin du capitalisme financier ultraspéculatif. Mais depuis, les acteurs financiers n’ont cessé de se renforcer et les capitaux fictifs constituent plus que jamais une menace pour la stabilité économique mondiale.

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  • The Secret to Ending Political Vitriol Is Found in Hallmark Movies

    Hallmark movies are synonymous with snowflakes, Santas, and sweaters—in other words, all things Christmas.

    I saw an advertisement for one of these latter movies the other day while roaming the wilds of the online universe. You’ll never guess the plot. In an earth-shattering move, this forthcoming movie takes place in a small town, has a career-girl-meets-country-boy love story, and hints at values such as faith, hard work, and perhaps even redemption and sacrifice.

    Okay, I know, typical Hallmark fare, right? So typical, in fact, that most of us could write the script.

    But the fact that Hallmark—and many other companies—keep making these cookie-cutter storylines suggests that they’re highly popular. And the fact that they’re popular also suggests that they speak to a desire that many of us have deep down: belonging.

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  • Narcotrafic : un rapport alerte sur la violence érigée en « contre-culture » dans une France où l’offre de drogue est désormais « sans zone blanche »

    Dans une note, l’Office antistupéfiants alerte sur l’emprise grandissante du trafic de drogue en France, l’un des pays européens les plus concernés par le phénomène, alimenté par des groupes criminels toujours plus puissants et influents.

    « Un tsunami blanc ». Dans son avant-propos au millésime 2025 du rapport intitulé « Etat de la menace liée aux trafics de stupéfiants », établi par l’Office antistupéfiants (Ofast), un document à diffusion restreinte, paru fin juillet, que Le Monde a pu consulter, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, file, évoquant cocaïne ou ecstasy, la métaphore d’un raz-de-marée devenu une « menace existentielle pour notre pays ».

    La lecture de cette somme de soixante-deux pages, dense et abondamment documentée, offre plutôt un panorama à 360 degrés sur une multitude de trafics, qui ne passent plus seulement par les océans mais profitent du développement exponentiel des routes aériennes ou empruntent les grands couloirs routiers des Balkans ou de l’Asie centrale, pour inonder la France, « subitement devenue un des pays européens les plus touchés ».

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