Le capitalisme est désormais mort, en ce sens que sa dynamique ne régit plus nos économies. Dans ce rôle, il a été remplacé par quelque chose de fondamentalement différent, que j’appelle le techno-féodalisme. Au cœur de ma thèse se trouve un paradoxe qui peut sembler déroutant au premier abord, mais qui, selon moi, est parfaitement logique : ce qui a tué le capitalisme, c’est… le capital lui-même. Non pas le capital tel que nous le connaissons depuis l’aube de l’ère industrielle, mais une nouvelle forme de capital, une mutation de celui-ci apparue au cours des deux dernières décennies, un capital tellement plus puissant que son prédécesseur que, tel un virus stupide et trop zélé, il a tué son hôte. Quelles en sont les causes ? Deux évolutions principales : la privatisation de l’internet par les grandes entreprises technologiques américaines et chinoises. Et la manière dont les gouvernements occidentaux et les banques centrales ont réagi à la grande crise financière de 2008.
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Toulouse : un spectacle ténébreux
L'opéra urbain « La Porte des ténèbres » qui a occupé les rues de Toulouse du 25 au 27 octobre, n'a pas fait l'unanimité comme disait le souhaiter son directeur artistique. Issu du festival « Hellfest » (fête de l'enfer) de Clisson (Loire-Atlantique), il cumule des symboles sataniques que dénoncent les Églises chrétiennes, catholique et protestante.
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Paris : des entreprises paient des vigiles pour protéger leurs salariés des consommateurs de crack
Des salariés plus sereins grâce à des vigiles. Depuis 2019, le quartier Rosa Parks, à la frontière entre le XIXe arrondissement de Paris et la Seine-Saint-Denis, voit des vigiles protéger les salariés qui rejoignent leur bureau. Ainsi, des transports en commun jusqu’à leur lieu de travail, ces derniers sont sous bonne escorte. Mise en place par un collectif d’entreprises, cette initiative vise à protéger les salariés sur un trajet de 750 mètres jugé à risque.
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« J’ai soigné les malades du Covid »: entretien avec le Dr Bernard Giral
Le docteur Bernard Giral est médecin généraliste à Fontvieille et président de la CTPS (Communauté territoriale professionnelle de santé) du pays d’Arles (Bouches-du-Rhône). Lorsque l’épidémie de Covid est arrivée en France début 2020, il fait partie de la courageuse minorité de médecins qui ont refusé les consignes mortifères d’inaction des « autorités sanitaires » parisiennes (restez chez vous, prenez du Doliprane, appelez les services d’urgence en cas de détresse respiratoire). Il a au contraire soigné les gens, principalement avec le protocole de l’IHU de Marseille, et avec une totale réussite puisque aucun des quelques 1 500 malades soignés n’est décédé. Son action est très reconnue localement (voir par exemple ici la cérémonie de remise de la médaille de la ville il y a quelques mois), mais demeure inconnue ou impensée des autorités centrales. Elle confirme une fois de plus que la première cause de mortalité durant l’épidémie de Covid de 2020-2022 ne fut pas le virus en lui-même mais le refus de soigner les malades. Ce refus était de nature idéologique et il était éminemment contraire au fondement même de l’éthique médicale. L’action du Dr Giral démontre par ailleurs que les déserts médicaux ne sont pas une fatalité et qu’il existe des façons de s’organiser collectivement et de créer de véritables dynamiques locales lorsque l’initiative part d’en bas (des professionnels et des bénévoles de terrain) plutôt que de tomber d’en haut (des cabinets ministériels et de leurs consultants privés).
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Sexe ou genre: le féminisme se déchire
Alors qu'il s'est imposé aujourd'hui comme un thème majeur dans les débats politiques, sur les réseaux sociaux, dans les médias et les séries télévisées, le féminisme se heurte aujourd'hui à la question de l'identité du genre qui divise violemment ses rangs. En témoignent les très nombreuses attaques subies par Marguerite Stern et Dora Moutot depuis la sortie de leur livre Transmania sur les « dérives de l'idéologie trans ». Le 5 octobre dernier à Paris, une séance de dédicace de leur livre a ainsi été perturbée par une soixantaine de militants antifascistes cagoulés et armés de matraques télescopiques.
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Laurent Obertone: à propos de "Guerre" (vidéo)
Pour certains, l'Etat ne remplit plus son rôle. Ils le jugent obèse, inefficace, injuste et aux mains d'un ordre moral qui fait peser sur les citoyens une chape de plomb idéologique. L'essayiste Laurent Obertone fait partie de ceux qui estiment qu'il faudrait mettre un terme à cette tyrannie des bons sentiments. Une pensée qu'il développe dans son livre Guerre (éd. Magnus).
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Black-out en Guadeloupe : un avant-goût de ce qui attend la métropole et l’UE
Ainsi qu’en atteste l’analyse du black-out géant du 19 décembre 1978, la susceptibilité de la protection fréquence d’un système électrique – celle qui sanctionne tout déséquilibre production-consommation techniquement hors critères – n’attend pas la perte des 2/3 de la puissance en service pour se manifester. Or, l’état des lieux de la puissance électrogène dont la France dispose aujourd’hui est formel : avec ses 80 GW tout au plus, notre parc de production serait dans l’incapacité de répondre aux 102 GW appelés à la pointe du 8 février 2012, ne pouvant guère compter sur le secours des parcs voisins en transition énergétique aussi indigente que la sienne (2). Pour ne rien arranger, jamais le système électrique français n’a été physiquement et politiquement aussi solidaire des systèmes électriques de l’UE, faisant ce qui fait qu’un seul d’entre eux peut désormais entraîner tout ou partie des autres dans le black-out ; ce qu’a d’ailleurs déjà failli provoquer l’Allemagne.