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  • La Passion du Christ, un sacrifice rituel ?

    À l’occasion de la fête de Pâques, dans ce numéro spécial d’Urbi et Orbi, Edouard Husson évoque la Semaine Sainte, mais précise la notion de sacrifice, dans la lignée de la pensée développée par René Girard. La force du christianisme est d’avoir proclamé que la victime du sacrifice collectif est innocente, et que le sacrifice du bouc-émissaire repose donc sur une imposture. La mort du Christ renvoie chacun à sa propre responsabilité dans ses fautes.

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  • « L'Occident nihiliste a perdu tout sens des réalités »

    Les dirigeants occidentaux vivent deux événements fracassants : la défaite en Ukraine et le génocide en Palestine. Le premier est humiliant, l'autre fait honte. Pourtant, ils ne ressentent ni humiliation ni honte. Leurs actes montrent de façon éclatante que ces sentiments leur sont étrangers et qu'ils sont incapables de franchir les limites bien ancrées du dogme, de l'arrogance et des insécurités endémiques. Ces dernières sont à la fois personnelles et politiques.

    C'est là que réside l'énigme. 

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  • Référendum en Irlande : le peuple irlandais rejette le progressisme de ses élites

    Cela devait passer « comme une lettre à la poste »… Le Premier Ministre irlandais, Leo Varadkar a dû admettre lapidairement que « le gouvernement s'était trompé ». Le référendum du 8 mars dernier proposait une révision de la Constitution, jugée par les élites libérales comme « arriérée et sexiste ». Pour engager la République d'Irlande sur la voie d'une véritable libération – promesse de lendemains enchantés – il fallait débarrasser le pays des traces sexistes qui entachaient sa Constitution. D'abord, redéfinir la famille – toujours liée au mariage. Pour briser ces chaînes insupportables, le gouvernement proposait d'élargir la famille à « toutes autres relations durables »… Presque 68 % des votants ont répondu « Non ». La seconde proposition était de faire disparaître le terme de « mère » pour le remplacer par une référence vague à la « personne en charge ». 74 % des votants ont là aussi rejeté l'amendement proposé. Et la participation de 44 % des électeurs était plutôt élevée par rapport aux moyennes irlandaises !

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  • Guerre en Ukraine : les mensonges économiques du gouvernement, par Jacques Sapir

    MM Attal et Séjourné ont menti, l’un devant l’Assemblée National et l’autre devant le Sénat, c’est sur les conséquences économiques de la guerre. Dans son discours, Gabriel Attal dit les choses suivantes : « Une victoire de la Russie, c’est un danger direct pour notre sécurité alimentaire. La Russie et l’Ukraine sont les deux plus grands producteurs de céréales au monde. Si la Russie prenait le contrôle des céréales ukrainiennes, elle serait libre de faire monter les prix comme bon lui semble en réponse à nos sanctions, menaçant directement nos agriculteurs et le pouvoir d’achat des Français »[1].

    La France est autosuffisante pour les céréales alimentaires et elle est-même exportatrice. Donc, si la Russie avait réellement le pouvoir de faire monter les prix, cela bénéficierait aux agriculteurs français et le gouvernement pourrait parfaitement capturer par des mesures fiscales cette partie de la rente accumulée par les exportateurs français pour faire baisser les prix dépendants de ces céréales en France. Soit M. Attal ne connait rien aux mécanismes économiques, soit il ment.

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  • Dune, une saga de science-fiction écologique

    « Dune est avant tout un grand livre écologiste qui parle de la raréfaction des ressources, dont l'eau », confiait récemment Brian Herbert, son fils et continuateur du cycle. Une thématique terriblement contemporaine et réelle de nos jours. Tel est en effet le rêve secret de l'écologiste impérial Liet Kynes : voir les nouveaux administrateurs d'Arrakis « verdir » la planète, modifier son écosystème pour la rendre viable. Pionnier en la matière, Herbert évoque ainsi la résilience des écosystèmes, expliquant qu'il suffit de modifier certains paramètres pour que la dynamique de l'intervention humaine tourne au désastre, ou non. « Depuis longtemps, les hommes et leurs œuvres ont été le fléau des planètes, écrit-il. La nature tend à compenser l'effet des fléaux, à les repousser ou à les absorber pour les incorporer dans le système d'une façon qui lui est propre. » À la surface d'Arrakis, modifier le cycle de l'eau initierait des « harmonies susceptibles de s'entretenir elles-mêmes ». Un concept que l'on retrouve dans l'effet Tansley et le concept de climax anthropogénique dynamique du botaniste britannique. Cette question des écosystèmes et de leur préservation tient une place centrale dans le roman de Frank Herbert, véritable fable écologique.

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  • Europe 2025: Made for Peace, ruled by War

    Will the European project survive the Orwellian moment in which it finds itself entangled? The European Union, long asserting itself as the sole guarantor of peace on the continent, now appears ready to deploy its operations in service of war, all in the name of securing peace, of course.

    In George Orwell’s seminal novel “1984,” he envisioned a dystopian world where words were twisted by totalitarian regimes, with the motto “War is Peace”[1]. When the EU, once hailed as the embodiment of European peace, prioritises the financing of war through the revival of its defense industry, are we to see this as “Peace is War”?

    The European institutions and their representatives seem to have overlooked the fundamental truth that peace should never be taken for granted, despite ample warnings. In 2006, Franck Biancheri, founder of the GEAB, starkly reminded us that “Europe’s history has taught us that dreams and nightmares are the two faces of the same coin. Those absolute slogans, “Europe makes Peace”, where one cannot find any room for doubts, questions, uncertainties, are projecting a completely opposite vision of the future”[2].

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  • Des ours dans le vestibule : le retour de la nature sauvage en Italie

    L'abandon des zones rurales accélère la tendance : les sangliers, loups et ours profitent de la forêt qui avance pour se rapprocher des hommes. Or, ces Italiens ont largement oublié comment vivre au contact des bêtes. L'héritage remonte loin : leurs ancêtres romains associaient barbarie et nature sauvage. Les sangliers n'ont plus à craindre des chasseurs qui se font rares : ils ont envahi la Ligurie et seraient 2,3 millions à piétiner les champs et endommager les haies dans tout le pays. Les zones boisées ne sont plus entretenues : les sangliers trouvent de la nourriture partout et se reproduisent très vite. C'est un cercle vicieux : les quelques agriculteurs restants partent en nombre, écœurés par les dégâts causés…

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