« Dune est avant tout un grand livre écologiste qui parle de la raréfaction des ressources, dont l'eau », confiait récemment Brian Herbert, son fils et continuateur du cycle. Une thématique terriblement contemporaine et réelle de nos jours. Tel est en effet le rêve secret de l'écologiste impérial Liet Kynes : voir les nouveaux administrateurs d'Arrakis « verdir » la planète, modifier son écosystème pour la rendre viable. Pionnier en la matière, Herbert évoque ainsi la résilience des écosystèmes, expliquant qu'il suffit de modifier certains paramètres pour que la dynamique de l'intervention humaine tourne au désastre, ou non. « Depuis longtemps, les hommes et leurs œuvres ont été le fléau des planètes, écrit-il. La nature tend à compenser l'effet des fléaux, à les repousser ou à les absorber pour les incorporer dans le système d'une façon qui lui est propre. » À la surface d'Arrakis, modifier le cycle de l'eau initierait des « harmonies susceptibles de s'entretenir elles-mêmes ». Un concept que l'on retrouve dans l'effet Tansley et le concept de climax anthropogénique dynamique du botaniste britannique. Cette question des écosystèmes et de leur préservation tient une place centrale dans le roman de Frank Herbert, véritable fable écologique.
https://www.laselectiondujour.com/dune-saga-science-fiction-ecologique-n2145