Simplement, comme je l’ai rappelé en suivant Hobbes, l’État n’est rien sans les fictions qui fabriquent les peurs. Le Léviathan tout seul ne saurait obtenir l’adhésion des citoyens. Pour que ça marche, encore faut-il que les citoyens fictionnent, qu’ils fictionnent non seulement la force du pouvoir auquel ils consentent de se soumettre, mais aussi qu’ils fictionnent les sources de ce qui leur fait peur.
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« Le débat économique est très largement verrouillé en France » - Nicolas Postel
Le débat en sciences économiques au sein de l’université est très largement verrouillé, ce qui est très problématique compte tenu du poids de l’économie dans la société aujourd’hui. Il en est de même au sein des grandes écoles. Les personnes qui se retrouvent dans la haute administration ont été très mal formées en économie, car elles n’ont eu qu’une seule représentation, celle selon laquelle il faut laisser faire les prétendues lois du marché.
Le problème n’est pas que des enseignants, des chercheurs, des praticiens croient en les vertus de l’ajustement marchand, mais que cette position épistémologique et éthique ait été érigée en loi scientifique… au mépris d’ailleurs des principaux résultats de la science économique qui, précisément, montrent qu’il n’existe pas de loi systématique en économie, et notamment pas de lois de l’offre et de la demande !
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À propos de la grippe aviaire et de la pandémie annoncée : gains de fonction, vaccins
Il sévit une épidémie animale de virus de la grippe aviaire H5N1 aux USA, au Canada, en Australie : les vaches sont contaminées aux USA ainsi que le lait ; en Australie des poulets d’élevage sont abattus. Les experts français se font le relais de cette campagne d’« information » (ou plutôt visant à inquiéter les populations ?) à propos de la prochaine pandémie humaine annoncée de grippe aviaire. Le professeur Bruno Lina (qui a été membre du Conseil Scientifique gouvernemental pendant la crise Covid et est maintenant membre du COVARS, Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires) affirme que le risque pandémique est réel, bien que le virus trouvé aux USA ne circulerait pas en Europe (sic). Contrairement à ce qui est affirmé par le Pr Lina, le clade 2.3.4.4 circule aussi bien en Europe qu’aux USA .
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« Justice française : tout serait à reprendre ! » (Entretien avec Emmanuel Hussenet, auteur de « La Plainte »)
Quand et pourquoi avez-vous décidé d’écrire La plainte et de lui dédier un site internet ?
Parce que j’ai pris conscience que l’état du pays ou du monde est moins la conséquence de politiques inappropriées ou même funestes, que d’une disparition d’un principe supérieur auquel se référer, principe supérieur incarné, en république, par le pouvoir judiciaire. Quand le magistrat se met à produire une justice selon ses propres intérêts, c’est la société tout entière qui perd sa colonne vertébrale. La justice, c’est le diapason du monde. Quand le diapason sonne faux, il ne faut pas s’attendre à autre chose qu’à ce qui nous arrive.
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On a confié le destin du monde aux pervers - Dany-Robert Dufour
Dany-Robert DUFOUR est philosophe, son travail porte principalement sur les systèmes et les processus symboliques et se situe à la jonction de la philosophie du langage, de la sémiologie, de la philosophie politique et de la psychanalyse. Il est d'auteur de nombreux livres parmi lesquelles on peut retrouver : « L’individu qui vient » et « Le divin marché ».
Dans cette interview par Carla Costantini pour Élucid, il met en lumière la perversité de notre système mandevillien. Selon Bernard de Mandeville, les vices privés devraient conduire à la vertu publique, et pour se faire, il faut confier la cité aux pires des hommes. Cette inversion du réel est au fondement du néolibéralisme actuel, qui il transforme la société en profondeur. Les individus n'existent même pas, ils sont esclaves d'une idéologie qui fait d'eux des consommateurs, égoïstes et grégaires, enfermés en eux même, et désespérément attachés à leur référentiel identitaire.
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CONCENTRATION URBAINE ET DÉCROISSANCE : quitter la métropole pour la Biorégion
À l’heure où 56 % de la population mondiale est concentrée en ville (une proportion qui devrait grimper à 66 % en 2050), le destin de l’humanité semble résolument urbain. Mais une telle concentration humaine peut-elle se maintenir dans ces espaces énergivores et polluants, complexes et vulnérables aux crises qui se multiplient ? Pour les penseurs de la décroissance, qu’ils soient économistes, géographes, architectes ou philosophes, la solution se trouve hors des métropoles, et notamment dans le modèle biorégional. En prenant la clef des champs, se déploie une autre manière d’habiter le monde dans le respect de ses limites.
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The world economy needs to simplify
Economic growth and added complexity sound like they would be good, but at some point, the combination gets to be too much--simplification is needed.
Too much of the world's income starts going to non-working individuals and to high-earning workers in privileged fields. Ordinary working citizens start to say, "Wait a minute, there is not enough left for my everyday expenses. The system needs to change." Elections lead to the selection of politicians who want war, or who want to overturn the current system. The system then changes in a way that leads to less spending on healthcare and other complexities.
In this post, I will try to explain a bit of the underlying problem and give some hints at what the simplification might look like. Part of the problem is too little energy supply. This is a problem that cannot be told to the public; it would be too distressing. In this post, I present the result of a recent academic study that has attempted to recalibrate the findings of the 1972 Limits to Growth study with updated data.