Charlie Kirk pensait et affirmait que l’homosexualité est une maladie, qu’une fillette qui a été violée devait garder l’enfant de son violeur, que les morts par armes à feu étaient le prix à payer pour la liberté d’en détenir… et bien d’autres joyeusetés que ses détracteurs ne cessent de diffuser depuis sa mort. Et alors ?
Charlie Kirk était aussi un excellent débatteur, un fin rhéteur, aux discours emplis de sophismes et de pétitions de principe mais qui donnait la parole à ses adversaires, qui croyait aux vertus de la discussion publique et qui était capable de montrer une véritable empathie à l’égard de ses contradicteurs. Et alors ?
Il ne s’agit certainement pas pour moi de le pleurer ni de faire son panégyrique. Pas même de lui rendre un hommage indu. Évidemment ses idées me sont pour la plupart hautement antipathiques. Et si, par une curieuse et improbable coïncidence, j’avais été amené à débattre avec lui, sans doute aurais-je pris plaisir à cette castagne oratoire. Et alors ?
Et alors ? en quoi tout cela peut-il justifier un seul instant son assassinat ?