(...) nous devons encore à l’Église un effort intense et constant dans le domaine scolaire. À ce titre, en avance de mille trois cents ans, elle a annoncé l'école pour tous de Victor Duruy et Jules Ferry. Si les premières écoles monastiques héritent de la pédagogie antique et cohabitent avec les écoles issues du modèle romain, elles rompent avec son élitisme pour s’adresser au plus grand nombre. Du Concile de Vaison (529) à la fondation des Frères maristes au début du XIXe siècle, en passant par les Dominicains, les Jésuites ou les Frères des Écoles chrétiennes, l’Église n’a eu de cesse de multiplier les œuvres scolaires pour former les corps, les cœurs et les intelligences.
Notre système universitaire en hérite directement et jusqu’à l’épreuve de la dissertation à laquelle nous soumettons nos élèves et nos étudiants.
Christophe Dickès souligne aussi le rôle de l'Église dans l'envol de la pensée scientifique. Contrairement aux pieux récits proposés par nos manuels d’histoire, fortement teintés d’anticléricalisme, la pensée scientifique n’a pas surgi ex-nihilo des Temps modernes et de leur émancipation métaphysique.
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