Le survivalisme, longtemps considéré comme une mouvance marginale, serait-il devenu « mainstream » ? C'est ce qu'on pourrait penser en voyant non seulement la prolifération de « Salons du survivalisme », mais surtout les guides de préparation aux situations de crise publiées par la Croix-Rouge ainsi que par plusieurs gouvernements européens. Il n'est pas difficile de savoir ce qui les a motivés : l'expérience de la pandémie du Covid-19 et la peur de nouveaux pathogènes, la menace d'une grande guerre en Europe, divers phénomènes naturels liés au dérèglement climatique, la vulnérabilité de notre technologie face aux attaques terroristes ou une grande tempête solaire... Ce qui surprend le plus en réalité, c'est de voir les autorités publiques récupérer, dans leur discours sur la résilience, des idées survivalistes autrefois moquées.