La démarche anthropologique consiste à se frotter à la complexité des pratiques et à essayer d’expliciter l’altérité. C’est ce que j’ai essayé de faire avec cette enquête sur le long cours auprès des vignerons en biodynamie. L’anthroposophie et la biodynamie ont des caractères étranges, au sens où cela fonctionne sur des codes différents du nôtre.
Par ailleurs, pour nous, ce qui fait preuve en anthropologie, comme chez les vignerons d’ailleurs, c’est l’expérience et les données de terrain. Je n’ai rien vu sur mon terrain qui puisse s’apparenter à des dérives sectaires, que ce soit de l’emprise mentale ou de la manipulation financière.
Au contraire, j’ai rencontré des gens souvent originaux, mais très pragmatiques. Bien avant que d’être biodynamistes, ce sont des vignerons, dont le but est de produire du vin, et qui doivent gérer des entreprises.