Les documents « fuités » de l’État allemand éclairent d’un jour nouveau la pandémie du Covid-19. Après le papier stratégique du ministère de l’Intérieur et les rapports du conseil d’experts du gouvernement fédéral, les documents issus de l’Institut Robert Koch (les « RKI Files »), divulgués fin juillet, sont particulièrement édifiants. Les 4.000 mille pages de rapports et les milliers de pages d’e-mails et de lettres, dont l’authenticité vient d’être confirmée par l’État fédéral, mettent en doute une grande partie des informations officielles diffusées pendant la pandémie. Loin de « suivre la science », comme le prétendait le gouvernement allemand, les fichiers du RKI montrent au contraire une politique fabriquant des « preuves » avec l’aide récalcitrante des experts, pour justifier après coup les décisions prises. Les conséquences politiques et juridiques risquent d’être considérables.
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“Il faut abandonner le croissancisme” : le rapport choc de l’ONU passé inaperçu
Dans un rapport largement salué, Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l’Onu sur l’extrême pauvreté et les Droits de l’Homme, remet en question la croissance comme levier de lutte contre la pauvreté. Il démontre au contraire que cette croyance augmente les inégalités et détruit l’environnement. D’autres voies sont possibles, au-delà de la croissance, défend-il.
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Tout sur les insectes : Bill Gates et l’armée américaine parmi les investisseurs dans les protéines d’insectes OGM pour l’homme
Alors que les autorités réglementaires de pays autres que les États-Unis, dont Singapour, ont délivré des autorisations pour certains aliments à base d’insectes, aux États-Unis, le paysage réglementaire est plus obscur – il n’existe pas de procédure d’autorisation légale ni d’interdiction claire et nette des insectes pour la consommation humaine.
En conséquence, des aliments contenant des insectes sont parvenus jusqu’aux consommateurs américains, même si l’une des rares lois américaines traitant des insectes dans l’approvisionnement alimentaire les qualifie de “saletés” et d’une forme de “falsification”.
Les grillons et les sauterelles parviennent aux consommateurs américains sous diverses formes, des barres protéinées aux boissons protéinées. Ils figurent également sur les menus des restaurants et sont présentés comme des ingrédients pour l’alimentation des animaux de compagnie et des animaux.
En l’absence de barrières réglementaires aux États-Unis, des investisseurs tels que Bill Gates et des géants de l ‘agroalimentaire comme Tyson Foods ont également commencé à investir dans des start-ups spécialisées dans les “protéines alternatives”, en dépit des “fact-checks” des médias grand public qui affirment que Bill Gates n’est pas favorable à la consommation d’insectes.
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Les défis des BRICS et la crise des institutions financières internationales
Il est désormais largement admis que les institutions de l’économie mondiale sont, à un degré ou à un autre, en crise. A différents niveaux, qu’il s’agisse du FMI, de la Banque mondiale ou de l’OMC, ces institutions ont des difficultés croissantes à s’adapter à un monde en évolution rapide et à une situation géopolitique instable. L’une des principales raisons de cette situation est l’émergence d’un groupe important de pays qui remettent désormais en question le modèle de gouvernance mondiale et les équilibres établis à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’émergence des BRICS, et depuis janvier 2024 des BRICS+, est le résultat cumulé d’une longue histoire d’insatisfaction à l’égard du fonctionnement de ces institutions de l’économie mondiale. Les BRICS+ pourraient-ils développer de nouvelles institutions capables de défier ou de remplacer les institutions mondiales issues du cadre de Bretton Woods ? Il s’agit d’une question importante découlant de l’importance croissante des BRICS.