Le docteur Bernard Giral est médecin généraliste à Fontvieille et président de la CTPS (Communauté territoriale professionnelle de santé) du pays d’Arles (Bouches-du-Rhône). Lorsque l’épidémie de Covid est arrivée en France début 2020, il fait partie de la courageuse minorité de médecins qui ont refusé les consignes mortifères d’inaction des « autorités sanitaires » parisiennes (restez chez vous, prenez du Doliprane, appelez les services d’urgence en cas de détresse respiratoire). Il a au contraire soigné les gens, principalement avec le protocole de l’IHU de Marseille, et avec une totale réussite puisque aucun des quelques 1 500 malades soignés n’est décédé. Son action est très reconnue localement (voir par exemple ici la cérémonie de remise de la médaille de la ville il y a quelques mois), mais demeure inconnue ou impensée des autorités centrales. Elle confirme une fois de plus que la première cause de mortalité durant l’épidémie de Covid de 2020-2022 ne fut pas le virus en lui-même mais le refus de soigner les malades. Ce refus était de nature idéologique et il était éminemment contraire au fondement même de l’éthique médicale. L’action du Dr Giral démontre par ailleurs que les déserts médicaux ne sont pas une fatalité et qu’il existe des façons de s’organiser collectivement et de créer de véritables dynamiques locales lorsque l’initiative part d’en bas (des professionnels et des bénévoles de terrain) plutôt que de tomber d’en haut (des cabinets ministériels et de leurs consultants privés).
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Sexe ou genre: le féminisme se déchire
Alors qu'il s'est imposé aujourd'hui comme un thème majeur dans les débats politiques, sur les réseaux sociaux, dans les médias et les séries télévisées, le féminisme se heurte aujourd'hui à la question de l'identité du genre qui divise violemment ses rangs. En témoignent les très nombreuses attaques subies par Marguerite Stern et Dora Moutot depuis la sortie de leur livre Transmania sur les « dérives de l'idéologie trans ». Le 5 octobre dernier à Paris, une séance de dédicace de leur livre a ainsi été perturbée par une soixantaine de militants antifascistes cagoulés et armés de matraques télescopiques.