Nous assistons actuellement à une accélération de la consolidation des entreprises sur l’ensemble de la chaîne agroalimentaire mondiale.
Les conglomérats du Big Data, dont Amazon, Microsoft, Facebook et Google, ont rejoint les géants agricoles traditionnels tels que Corteva, Bayer, Cargill et Syngenta pour imposer leur modèle d’alimentation et d’agriculture au monde.1
La Fondation Bill et Melinda Gates et de grandes institutions financières telles que BlackRock et Vanguard sont également impliquées, que ce soit en rachetant d’immenses superficies de terres arables, en promouvant les (faux) aliments biosynthétiques et les procédés de génie génétique, ou plus généralement en soutenant et en finançant les objectifs des méga-entreprises agricoles et alimentaires.2
Les intérêts milliardaires derrière tout cela tentent de présenter leur techno-solutionnisme comme une sorte d’effort humanitaire : sauver la planète avec des « solutions respectueuses du climat », « aider les agriculteurs » ou « nourrir le monde ». En réalité, il s’agit d’un reconditionnement et d’un greenwashing des stratégies d’expropriation de l’impérialisme.
Il s’agit de la transition vers une « agriculture mondiale » sous le contrôle des géants de l’agritech et des données, basée sur des semences génétiquement modifiées, des produits fabriqués en laboratoire similaires à l’alimentation, une agriculture « de précision » et « basée sur les données » et une agriculture sans agriculteurs, avec toute la chaîne alimentaire, du champ (ou du laboratoire) jusqu’à la vente au détail, contrôlée par des plateformes de commerce électronique monopolistiques régies par des systèmes et des algorithmes d’intelligence artificielle.
Ceux qui défendent ce programme ont une vision non seulement pour les agriculteurs mais aussi pour l’Humanité en général.